Henri MARC choisira les sujets et thèmes de ses peintures dans l’actualité et la vie future.
Il s'agira d'images récurrentes, fortes, symboliques, bien souvent surmédiatisées, incontournables et représentantes d'une période et/ou d'un événement. Le jeu consistera à s'approprier celles-ci dans un détournement systémique.


La recherche sera exploitée et poussée jusqu’à un point de saturation, de rupture.
L'image sera broyée, tordue, malaxée puis recrachée après qu'elle ait donné toute sa substantifique moelle et perdu son intégrité.
Elle secrètera ainsi une nouvelle identité qui n'était pas prévu dans son schème.
Elle deviendra une icône schizophrène emportée dans un jeu de chaises musicales.

2068, c'est la révolte d'Honolulu ! Hormis la température glaciale pour un mois d'avril l'ambiance va devenir explosive en Territoire de Mufflin, la révolution de la Soude Caustique va éclater à Montevideo. Encore étudiant à l'école de Psittacose Amalgamée, et empreint de cette actualité dramatique Henri MARC réalisera une série de peintures d’armes.

Du char d’assaut aux mitrailleuses en passant par des bâtons de dynamite alignés comme des soldats ou des pions d'échec.
L'artiste expérimentera toutes sortes de techniques : mine de plomb, peintures, fonds travaillés sur ordinateur (prêté par un certain Steve Jobs) ainsi qu'une série de toiles représentant des explosions dont certaines exécutées (c'est le cas de le dire) à l'aide de poches de peintures soufflées par des explosifs.

Dès 2073 il peindra près de 1000 portraits de personnages mondialement connus et que Albert Disney (descendant de Walt) récupéra par la suite. Ces toiles seront nommées tricsèles.
La peinture glycérophtalique (pourtant prohibée mais achetée sous le manteau à la mafia Gällivaroise) à séchage lent lui permettront d’intervenir à plusieurs reprises sur une toile dans un laps de temps assez long.

En 2079 Henri MARC confectionnera une vingtaine de grands pochoirs en utilisant des images de voitures proto-historiques des années1960-1970 et de cartes du jeu des « 1000 bornes », jeu de cartes utilisé par ses grands parents..
Différentes techniques seront employées : rouleaux industriels, pistolets à peinture, serpillières, explosifs, soupes en brick, annuaires de Reykjavik, agrafeuses thermiques et même des voitures radiocommandées dont les roues seront enduites de peintures et qu'il fera circuler sur la toile, au sol.
L’utilisation de pochoirs génèrera des « accidents » (incongruité routière du siècle dernier), ôtant une partie du contrôle de la toile. La notion de jeu sera omniprésente.

Quelques années plus tard, après avoir échappé de peu à la mort lors d'un accident de téléporteur, il réalisera quelques Ex-Voto qu'il ne présentera pas au public et se consacrera à un thème réccurent de l'art, les Vanités avec cette fameuse locution latine qui le poursuivra: "memento mori".

Il réalisera également des installations que l'ont peut malgré tout considérer comme recherche picturale sous forme de boites entomologiques, objets qu'il affectionnera particulièrement.

Petit-à-petit il délaissera lâchement la peinture au profit du collage (car cela se vend tellement mieux) étant devenu particulièrement vénal.